Il est recommandé de lire les leçons de tantra depuis le début. La première leçon s'intitule « Le tantra yoga » et porte le numéro 1.

Q: Amaroli (urinothérapie – leçon 319) réduit-il la fécondité quand on le pratique? Mon épouse et moi-même avons pratiqué tous les deux amaroli avec de bons résultats pour notre santé. En même temps, nous avons essayé depuis un an de concevoir un bébé, sans grossesse jusqu'à maintenant, et nous nous demandons si amaroli pourrait retarder la conception. Et une fois enceinte, serait-il bénéfique pour elle et pour le bébé de continuer amaroli?

R: Concernant amaroli et la fécondité, les opinions divergent. à cause du recyclage de certaines hormones dans l'organisme, amaroli peut avoir tendance à réduire l'ovulation. Il en est fait mention dans la tradition yogique. Est-ce vrai? Je n'ai pas connaissance de recherches scientifiques à ce sujet. D'un autre côté, d'aucuns pensent qu'amaroli favorise la fécondité et rend la pilule moins efficace. Qui croire? Cela nécessiterait des recherches scientifiques.

Pour mettre toutes les chances de son côté, pour les utilisateurs d'amaroli ayant des difficultés à concevoir, il serait sans doute plus sage que la femme interrompe sa pratique jusqu'à la conception, tout en reconnaissant que cela n'est sans doute que l'un des multiples facteurs en jeu. En tout cas, si la conception tarde trop, il peut être judicieux de consulter un médecin spécialiste de la fertilité pour voir de quoi il retourne.

Les opinions sont également partagées sur le fait qu'une femme continue ou non amaroli pendant sa grossesse. Cela a été une pratique séculaire assez courante en Orient pendant des siécles. Il semble peu probable que cela nuise au fœtus, puisque le liquide amniotique est composé principalement de l'urine du fœtus. Nous avons tous été formés dans notre propre urine. Toutefois, il vaut mieux pécher par excès de sécurité lors de la conception d'un nouvel être. Donc si vous décidez de poursuivre amaroli pendant la grossesse, il est conseillé de le faire très légèrement. Et de diminuer autant que nécessaire (self-pacing). Le choix vous appartient.

Dans le même ordre d'idées, les yogis et yoginis avancés ont une augmentation de leur "vajroli naturel", vajroli qui consiste en l'absorption automatique continue des essences sexuelles et de l'urine à travers les voies urinaires et la vessie remontant dans la neurobiologie supérieure (leçon T60). Ce phénomène fait partie de l'éveil de la conductivité extatique (kundalini) et favorise le "cycle du nectar" (leçon 304). Cela peut ou non avoir une incidence significative sur la fécondité, avec les mêmes possibilités mentionnées ci-dessus pour une plus ou moins grande fertilité.

Un éventail complet de pratiques yogiques journalières peut avoir un effet notable sur le cycle menstruel de la femme, impliquant la diminution des crampes, du saignement, et même parfois la cessation complète du cycle, sans pour autant qu'il y ait grossesse ou allaitement. Les effets complets de la pratique sur la fertilité ne sont pas vraiment connus. La science a encore du travail en perspective. Cela n'empêche pas de profiter entretemps des bénéfices de la pratique.

Tant pour les femmes que pour les hommes, il est inutile de se faire du souci en s'imaginant que le yoga nous ferait perdre notre capacité à avoir des enfants. Nous avons toujours affirmé que le yoga et le tantra cultivaient une expansion des fonctions sexuelles incluant également la transformation spirituelle humaine. Cela ne limite pas notre capacité à avoir des enfants, si tel est notre désir. En fait, de nos jours, de nombreux pratiquants avancés ont des enfants, ce qui est une bénédiction pour tout le monde. Lorsque le mécanisme spirituel est activé, le mécanisme reproductif ne devient pas obsolète. La vie continue dans tous ses aspects, la différence majeure étant une présence permanente de joie et d'effusion d'amour divin.

Le gourou est en vous