Leçon 353 - Une variante du sutra pour la recherche du Soi avec le samyama
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De: Yogani
Date: 13 août 2009

Aux nouveaux membres: il vous est recommandé de commencer les leçons au début, les leçons précédentes étant nécessaires à la compréhension de celle-ci. La première leçon s'intitule « le but de ces leçons » et porte le numéro 10.

Q: Je voudrais clarifier une chose: dans la leçon 351 « Ajouter la recherche du Soi à la pratique du samyama de base », vous préconisez d'utiliser le sutra « Pensée-Je- Qui suis-je? ». Est-ce que « Pensée-Je-Que suis-je? » ne fonctionnerait pas tout aussi bien? Je résonne mieux avec « Que » qu'avec « Qui ».

J'ai une autre question à propos du samyama en général. A la fin du samyama, ma pratique journalière personnelle est de contempler ou de m'asseoir en silence et d'aller profondément pendant quelques minutes à la source du « Je » ou de ce que je suis. Pourquoi AYP choisit-il de toucher et relâcher (samyama) plutôt que d'aller profondément dans quelque chose de spécifique en relation avec l'enquête sur le Soi? Est-ce une question de style ou d'efficacité sur le long terme?

R: les sutras «Pensée-Je-Qui suis-je? » et « Pensée-Je-Que suis-je? » sont équivalents. Utilisez celui qui résonne le mieux pour vous.

« Qui suis-je? » a été choisi parce qu'il est la façon la plus courante de poser la question. En fait, nous avons utilisé cette phrase assez tôt dans les leçons AYP, lorsque nous avons parlé de la bhakti, qui est aussi un élément clé de la recherche du Soi (leçon 349). Une phrase équivalente qui résonne pour le pratiquant est tout aussi valable. Dans le cadre d'une pratique structurée du samyama de base, nous voulons accomplir deux choses avec ce sutra: prendre conscience de la pensée-Je et enquêter sur sa source.

Qui peut dire si le Soi est un qui ou un quoi? Le mental ne peut pas le concevoir. On ne peut le connaître qu'en réalisant le Soi ce qui est hors de la portée du mental. Même une fois réalisé, il est impossible de le décrire clairement. Toutes les méthodes d'enquête sur le Soi sont des tremplins pour passer de la phase du témoin à la réalisation du Soi grâce à des intentions lâchées dans la tranquillité.

Quel que soit le sutra que vous choisissez à partir des instructions sur le samyama de base (leçon 351 et 150), il est conseillé de le conserver car il faut du temps à n'importe quel sutra pour devenir opérationnel dans la pratique quotidienne du samyama. De cette façon, notre pratique s'approfondit et va se manifester naturellement dans la vie quotidienne, à mesure que nous relâchons toujours plus nos intentions et nos questionnements dans la tranquillité. C'est la raison de notre pratique structurée du samyama.

Concernant votre seconde question sur la contemplation de la source du « Je », il s'agit d'une pratique différente. C'est une bonne pratique (voir les explications de la leçon 350 sur le « jnana-transcendant ») et il est préférable de la faire en dehors du samyama structuré. Il est correct de la faire juste après si cela correspond à vos habitudes. On ajoute un nouveau sutra au samyama de base pour avoir un outil facilement assimilable pour renforcer n'importe quel type d'enquête sur le Soi que nous pouvons faire dans la vie de tous les jours. Cela ne nécessite qu'un minimum de modifications dans notre pratique actuelle du samyama de base et apporte un grand bénéfice supplémentaire.

Il est important de mentionner que dans un samyama structuré bien établi, où les sutras sont bien opérationnels, « toucher et relâcher » va très « profondément ». C'est grâce à un samyama structuré quotidien que nous augmentons notre capacité à être immédiatement dans la tranquillité avec toutes nos intentions et nos questionnements durant la journée. C'est le même principe que nous appliquons pour cultiver la méditation profonde structurée quotidienne, qui accroît la présence du silence intérieur immuable (le témoin) dans nos activités quotidiennes. Nous ne mettons pas en place des pratiques structurées pour le plaisir de le faire. Nous le faisons pour ce qu'elles nous apportent dans nos activités normales, en dehors des pratiques.

Nous cherchons à renforcer la connexion entre la pratique structurée du yoga et notre activité quotidienne normale. Le champ du yoga a quelque peu négligé l'enquête sur le Soi en considérant le jnana yoga comme un cousin éloigné, alors qu'on ne peut parvenir au bout du chemin du yoga que lorsqu'il nous amène, à travers le jnana, à la connaissance directe/à l'expérience de qui nous sommes (de ce que nous sommes). C'est l'étape du voyage qui va au-delà du témoin vers l'unité/libération et au-delà.

Il y a beaucoup à dire pour qu'une portion de notre activité structurée quotidienne apporte ce genre de bénéfice dans la vie quotidienne où les choses tendent à être moins structurées. Nous savons déjà que le samyama de base cultive la tranquillité en action. Maintenant, nous le renforçons pour le jnana.

En construisant un élément avancé d'enquête sur le Soi dans le samyama de base, nous cultivons également cette capacité dans la vie de tous les jours et nous sommes moins enclins à nous disperser tout au long de la journée. Nous n'avons pas d'inquiétude à avoir, grâce aux vertus des seules pratiques assises, l'enquête sur le Soi dans la tranquillité fera naturellement partie de notre vie. Il ne s'agit pas de changer la place de l'enquête sur le Soi en choisissant de l'approcher dans la vie quotidienne. Nous apportons simplement du renfort. C'est un peu comme la cavalerie qui arrive toujours au bon moment. La tranquillité est toujours prête à monter à l'assaut du sommet de la colline pour voler à notre secours!

Le gourou est en vous.

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