Leçon 223 - Q&R - Kechari, stade un et demi? (un dialogue)
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De: Yogani
Date: Jeudi 12 août 2004

Aux nouveaux membres: il vous est recommandé de commencer les leçons au début, les leçons précédentes étant nécessaires à la compréhension de celle-ci. La première leçon s'intitule « le but de ces leçons » et porte le numéro 10.

Q: Merci pour vos instructions (leçon #108). J'ai fait quelques progrès à partir du stade 1 de kechari, mais sans trouver encore exactement ce que j'attendais.

Après quelques expérimentations en essayant de me frayer un chemin, je pense arriver en quelque sorte à l'étape une et demie, avec ma langue plus longue que nécessaire pour le niveau 1 mais encore insuffisante pour le niveau 2. J'ignore si ce stade intermédiaire résulte de ma propre anatomie alors que d'autres personnes avec une constitution légèrement différente n'auraient pas ce problème.

Voici ce que je constate:
En étirant la langue vers le haut et vers la droite je suis capable de trouver ce qui ressemble à une ouverture à travers laquelle je peux tout juste pousser la langue. J'ai essayé avec un doigt mais il semble qu'il soit inutile puisque la langue est déjà à la limite de son étirement.

Toutefois, à travers cette ouverture je sens un tissu d'un genre jamais ressenti auparavant. Je peux le sentir car il a le goût du sel! Le goût du sel, sans doute, à cause d'une fine couche de mucus salé sur ce tissu.

Je garde le bout de ma langue sur ce tissu particulier et le bouge vers le centre. L'expérience a été spectaculaire et extatique. Dans les premiers jours, cela fait maintenant plus d'une semaine, elle glissait toujours avant que d'approcher le centre mais avec de la pratique j'ai été capable de l'amener au centre.

Cependant à ce point je ne trouve ni l'ouverture des narines, ni la cloison entre. L'organe sur lequel repose ma langue est plutôt plat, avec l'esquisse d'une crête au milieu. Normalement il est couvert par la luette mais j'arrive à passer ma langue en-dessous. Quand je tourne ma tête vers la droite, le côté droit de cet organe gonfle vers ma langue, et de même si je tourne ma tête vers la gauche.

Je suppose que l'ouverture des narines et la cloison nasale sont justes au dessus de l'endroit que ma langue arrive à atteindre. C'est pourquoi je pense être dans une sorte d'étape transitoire entre le niveau 1 et le niveau 2.

Pensez vous que j'ai raison?

R: Oui, je pense que votre description est tout à fait appropriée. Je vous félicite d'être passé derrière le voile du palais! C'est le début d'un monde nouveau de progrès et d'expériences avancées.

Je peux, peut-être, ajouter quelques clarifications utiles. Il semble que vous sentiez le bord arrière du palais osseux depuis l'arrière du voile du palais (derrière la luette). Le septum descend vers le centre du bord du palais osseux. Cela devrait correspondre à "l'amorce d'une crête" que vous sentez au milieu. En conséquence, oui, vous n'en êtes pas encore au septum, aux trompes d'eustaches, à l'intérieur des cavités nasales, etc. Mais vous y arriverez.

Pour aller plus haut, il peut-être utile de penser non seulement à la longueur mais aussi à détacher la langue du plancher de la bouche morceau par morceau. La plupart des gens ont déjà une longueur suffisante mais sont limités par l'attache, le frein lingual rattachant la langue au plancher de la bouche. En nous concentrant seulement sur la longueur, nous prenons un détour par derrière et autour du voile du palais en compensant avec la longueur le fait pour la langue d'être attaché à l'avant. Si nous libérons la langue elle va plus loin et plus rapidement. Cela combiné avec l'allongement (traire la langue) procure le progrès maximum pour kechari. Tout cela est expliqué en détail dans la leçon #108.

Je ne vais pas vous dire ce qu'il faut faire car c'est un voyage très personnel, dépendant de la bhakti et des préférences de chacun. Je décris les mécanismes. Le reste vous appartient.

Q: Merci à nouveau pour votre réponse.

J'avais l'habitude de pousser la langue mais beaucoup d'efforts semblaient nécessaires pour faire ne serait-ce qu'un petit progrès. J'ai déjà été rapidement convaincu par votre leçon à l'idée d'entailler le frein avec des ciseaux à cuticules. Quand je parle "longueur" je veux réellement parler de la longueur permise par le frein.

J'aimerais mentionner que je fais nombre de petites incisions, environ 10, plutôt qu'une seule et je les fais à des endroits séparés sur toute la longueur du frein. Je m'attends à ce que ce plus grand nombre accélère le progrès. En fait, cela paraît être le cas, après une seule séance d'incisions je peux déjà sentir une plus grande extension.

Ce plus grand nombre d'incisions guérit tout aussi rapidement qu'une seule, en trois jours environ.

Pratiquer plus d'une incision pourrait être inapproprié dans la plus part des cas en raison d'une accélération trop forte. Mais je me sens prêt. J'ai vingt ans de yoga et de méditation derrière moi y compris environ quatorze de kechari. Je serai intéressé d'avoir votre commentaire.

Je suis d'accord avec vous qu'inciser est en définitive moins traumatique pour la langue. Le frein est seulement un tendon, un tissu plutôt insensible avec une fonction simple alors que la langue elle-même est principalement composée de muscles et de nerfs.

R: Vous êtes sur votre chemin, sachant ce que vous avez à faire. Bravo!

En ce qui concerne les incisions, je ne pense pas que des incisions multiples pratiquées en même temps le long du frein puissent vraiment accélérer le processus. Je dis cela parce que les fibres du tendon s'empilent les unes sur les autre par milliers dans le frein, inciser en de nombreux endroits en même temps revient en fait à entailler principalement la même fibre de nombreuses fois ce qui ne produira pas plus de liberté pour la langue qu'une fibre incisée en un seul endroit. Cependant, mis à part une légère augmentation du risque d'infection, cela ne fait certainement pas de mal d'essayer.

Cela prend un certain temps pour que de nouvelles fibres du tendon ressortent et se présentent d'elles-mêmes une fois que l'une d'elle a été coupée. C'est un phénomène intéressant qui se produit avec les incisions qui a été mentionné dans la leçon #108. Une fois l'incision faite, la guérison se fait en quelques jours. Pendant ce temps la pratique de kechari l'étire. Ainsi les fibres non coupées qui se trouvent en dessous sont étirées vers la surface, présentant une cible claire pour l'incision suivante. Plus les jours passent, plus le bord de la nouvelle fibre ressort clairement. Cette méthode consistant à couper, laisser guérir tout en étirant la langue pour que les nouvelles fibres viennent à la surface, donne avec le temps un progrès constant avec peu ou même aucune douleur ou saignement, les tendons étirés montant à la surface avec un bord calleux qui peut être incisé facilement, comme si le frein de la langue avait été programmé pour être taillé de cette façon.

Tout au long du parcours nous montons plus haut et bientôt le point secret se dévoile!

Q: C'est donc de cette façon que cela marche?

J'avais imaginé que les morceaux des fibres brisées étaient séparés mais se joignaient à nouveau avec le tissu cicatriciel, le tissu cicatriciel produisant une longueur supplémentaire. Pour cette raison, j'avais pensé que de multiples incisions tout du long aideraient. Considérez-vous que cette idée est fausse? (vous savez cela peut être le cas, je suppose. Je pense avoir entendu dire que le tendon ne guérit jamais...)

Votre description de la façon dont cela fonctionne est très utile. Je retiens que s'il y a peu à gagner en incisant tout du long le tendon, faire par contre une série d'incisions sur une ligne à travers le tendon en coupant ainsi différentes fibres accélérerait probablement le processus...

Pour aider à éviter l'infection, j'utilise un bain de bouche antiseptique avant et après les incisions et je pratique l'incision entre les repas afin de ne pas avoir à manger dans les heures qui suivent. De cette façon je n'ai pas expérimenté la plus petite infection même dans les premiers temps quand j'ai fait l'erreur d'inciser un morceau beaucoup trop grand. Quand les entailles sont suffisamment petites la surface n'est jamais vraiment douloureuse, elle est simplement légèrement plus sensible.

"...Tout au long du parcours nous montons plus haut et bientôt le point secret se dévoile!"

Oh oui! Je n'attends que ça!

R: Si l'on reste sans pratiquer kechari pendant des semaines ou des mois, il peut se produire un durcissement des tissus charnus sous la langue qui sera facilement étiré à nouveau une fois reprise la pratique de kechari. Une fois la fibre d'un tendon coupée elle ne va pas se reconnecter ou quoi que ce soit d'autre qui produirait une forte limitation. Une fois une fibre du tendon coupée il ne reste pas grand-chose pour retenir la langue vers le bas qui ne puisse être aisément étiré à n'importe quel moment dans le futur.

Assurez-vous de rester au milieu quand vous coupez. Il est recommandé de ne pas s'éloigner du centre. Là se trouve l'emplacement de moindre résistance dans le tendon étiré. Si vous allez trop loin d'un côté ou l'autre vous courez le risque d'atteindre les artères de la langue. Ce n'est pas très probable, mais ce n'est évidemment pas la direction où nous voulons aller.

Quelqu'un m'à écrit il y a quelques mois pour suggérer qu'il y a un risque de couper une artère en incisant n'importe quel endroit du frein. Il n'en est pas ainsi, aussi longtemps que nous restons sur le bord étiré du tendon, au centre, avec nos petites incisions pas à pas.

Q: Cela devient maintenant très clair pour mon esprit d'ingénieur. Je vais faire des incisions à travers le tendon. Ne vous faites pas de souci je ne m'approcherai jamais des vaisseaux sanguins.

Comme vous l'enseignez, j'incise seulement ce qui apparaît quand je sors la langue. En fait, je sors la langue, je sèche le dessous de la langue et je marque le point recommandé, mis fortement sous tension, avec un marqueur de blanchisserie non toxique! A ce moment là, seul le point ainsi marqué doit être incisé. Je trouve la véritable incision plus facile si la langue n'est pas sortie. J'utilise un miroir que je tiens à la main avec une forte lumière, je tourne la langue vers le sommet de ma bouche, prend les ciseaux à cuticules et entaille le point marqué.

R: Cela me paraît bien, sauf que vous n'avez sans doute pas besoin d'un marqueur de blanchisserie. Allez de l'avant à votre propre rythme en toute sécurité.

Le gourou est en vous

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