Aux nouveaux membres: il vous est recommandé de commencer les leçons au début, les leçons précédentes étant nécessaires à la compréhension de celle-ci. La première leçon s'intitule « le but de ces leçons » et porte le numéro 10.

Q: La question soulevée concerne la cohérence et la définition du samyama, si les deux n'existent pas, il n'y a pas d'enseignement valable. N'est-ce-pas?

A mon avis les yoga-sutras décrivent 8 étapes et signifient que dharana, dhyana et samadhi sont des niveaux par lesquels passe notre conscience, un niveau après l'autre, de sorte que quand je pratique dharana je ne suis pas encore en dhyana et en samadhi, une fois que mon dharana atteint dhyâna, je ne suis plus en dharana et pas encore en samadhi et quand ma conscience atteint samadhi je ne suis plus ni en dharana ni en dhyâna. Mon interprétation est-elle correcte?

Comment pratiquer ces trois disciplines ensemble? Sans doute seulement si j'atteins samadhi de sorte que je puisse abaisser ma conscience pour avoir des pensées servant de support à dharana tout en baignant la pratique avec l'état d'être permanent du samadhi. Dhyana interviendra alors comme un mélange des deux (dharana et samadhi). Est-ce correct?

En ce qui concerne le samyama tel que vous le décrivez, le silence intérieur après la méditation sur le mantra est-il une sorte de samadhi? Si tel est bien le cas, à quel genre de samadhi décrit dans le chapitre 1 des yoga-sutras de Patanjali, le silence intérieur correspond t-il?

Je sais que cela sera différent pour chaque personne dépendant de la profondeur atteinte dans la méditation, mais ma seconde question est que les niveaux de samadhi tels que décrits dans le chapitre 1 des yogas sutra de Patanjali ne sont pas clairement identifiables.

Sans doute n'avons-nous pas vraiment besoin de comprendre tout cela.

R: Votre dernière affirmation est correcte: "Sans doute n'avons-nous pas vraiment besoin de comprendre tout cela"

Quand nous montons dans notre voiture pour conduire, nous n'avons pas besoin de comprendre tout ce qui se passe sous le capot. Nous appuyons sur l'accélérateur et c'est parti. De bonnes pratiques de yoga avancées sont du même genre. Nous avons seulement besoin de savoir ou sont les commandes faciles à utiliser, nous les utilisons et nous démarrons. Toutes les pratiques dans les leçons sont ainsi.

Gardez à l'esprit que Patanjali essayait de disséquer et de décrire le fonctionnement interne du système nerveux humain. Le système nerveux est là et que ce soit Patanjali vous ou moi nous n'allons pas décider de la façon dont il fonctionne. Nous pouvons seulement essayer de le décrire, de comprendre les principes sous-jacents, de trouver les contrôles pour les ouvrir et les utiliser à notre avantage.

Dharana, dhyâna et samâdhi sont des mots pour décrire les aspects du processus de l'esprit conscient qui peut aller dans deux directions: vers l'intérieur depuis l'attention sur un objet (dans ce cas dharana sur le mantra approprié), jusqu'à qu'il s'efface graduellement (dhyana), jusqu'à atteindre le pur silence intérieur (samadhi). Et vers l'extérieur depuis le silence intérieur (le samadhi qui s'est établi, à quelque niveau que ce soit, nous n'allons pas couper les cheveux en quatre à ce sujet), jusqu'à l'attention/sensation subtile d'un objet (dharana sur le sutra) qui est ensuite abandonnée (dhyana) dans le silence. Alors un courant d'énergie divine sort du silence intérieur, le samyama produisant la purification et les siddhis.

Nous n'avons pas à comprendre tout ces éléments pour faire les pratiques simples de la méditation et du samyama. Les pratiques suffisent pour mettre en mouvement la machinerie de notre système nerveux. Les éléments disséqués que Patanjali a identifiés se produisent le plus souvent en même temps, se chevauchant dans le temps. Un peu de silence intérieur est là tout le temps une fois que la méditation a été pratiquée pendant quelques mois. Dharana est une très petite chose sur une mer de silence, un instant d'attention sur quelque chose qui est abandonné immédiatement grâce à l'habitude de la méditation développée dans le mental, et ce lâcher- prise est dhyâna. C'est un processus mental qui implique de cultiver et d'utiliser l'état naturel de tranquillité/de silence intérieur du mental. De la sorte, nous changeons également tout dans le corps, établissant la fondation pour l'éveil de l'extase dans notre système nerveux, et la jonction du silence et de l'extase pour amener le stade d'unité de l'illumination, la béatitude extatique et l'amour divin fleurissant continuellement. C'est ce que nous sommes faits pour devenir sur cette terre. C'est la "voiture" que nous conduisons.

Les pratiques sont tout ce que nous avons à connaître. Le reste est automatique. La première raison d'une compréhension intellectuelle (l'analyse du processus en éléments/membres que nous pouvons nommer) est de rester confiant en ce que nous faisons afin de continuer nos pratiques journalières. A part cela nous n'avons pas besoin de connaître le travail intérieur. Cela se passe entièrement sous le capot. Appuyez simplement sur l'accélérateur et partez. Cela n'est pas plus compliqué. C'est tellement simple que beaucoup l'ont manqué pendant des milliers d'années. Il est temps pour chacun d'entre nous d'être informé de ce que nous avons tous, ce système nerveux humain, la porte pour le divin, aisément ouverte si nous savons où sont les simples commandes. Les leçons sont là pour ça. Pour ça et pour rien d'autre. La science de la spiritualité est intéressée seulement par des résultats fiables que tout un chacun puisse reproduire en utilisant les méthodes les plus efficaces. La science de la spiritualité recherche toujours des chemins encore plus efficaces pour utiliser les principes naturels de notre système nerveux afin de l'ouvrir à l'infini qui réside à l'intérieur de nous.

Le gourou est en vous.