Leçon 121 - Q&R - Pratyahara, le déploiement des sens vers l'intérieur
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De: Yogani
Date: Mercredi 18 février 2004

Aux nouveaux membres: il vous est recommandé de commencer les leçons au début, les leçons précédentes étant nécessaires à la compréhension de celle-ci. La première leçon s'intitule « le but de ces leçons » et porte le numéro 10.

Q: Pendant la respiration de la colonne vertébrale et la méditation, différents sons sont entendus. L'un est un son de basse fréquence qui bat légèrement et qui, je le présume, est le AUM. Cependant, je n'entends pas toujours cette fréquence. Parfois j'entends de multiples fréquences. Est-ce que ces différents tons sont associés aux chakras et est-ce que cela indique qu'ils sont actifs ou peut-être en train de se purifier? Est-ce que l'attention devrait se porter sur ces sons ou bien doivent ils être écartés?

R: Quelqu'un a posé une question similaire et il y a été répondu dans la leçon #53-La lumière et le son. En résumé, oui, c'est une purification, et nous favorisons sans effort notre pratique plutôt que les expériences qui se manifestent. Et, oui, les chakras sont concernés, mais il n'est pas nécessaire de se préoccuper de ces détails. C'est "sous le capot", vous savez, pour utiliser l'analogie des leçons passées.

La vérité c'est que tous nos sens internes s'éveillent à travers notre système nerveux (nadis et chakras) et en progressant sur le chemin, nous devons veiller à ne pas nous laisser distraire des pratiques qui ouvrent notre système nerveux aux expériences divines. En yoga le changement dans l'expérience sensorielle s'appelle "pratyahara", ce qui est souvent interprété comme le fait de perdre ou d'abandonner l'attachement aux expériences sensorielles. Ceci est parfois interprété comme signifiant de tuer notre implication dans les sensations, ou de contrôler nos sens. Quelque chose d'anti- sensuel dans ce genre. Ce qui, dans certains cas, a pu conduire à des pratiques bizarres qui éloignent des expériences normales du monde. C'est une interprétation limitée de pratyahara. Ce que pratyahara signifie réellement, c'est "déploiement intérieur des sens", ce qui veut dire que nous percevons de plus en plus de qualités divines, qui sont au départ plus attirantes que la sensualité physique et que, donc, nous sommes naturellement attiré par elles. Nous ne rejetons pas la sensualité physique. Nous commençons simplement à fonctionner sur un spectre plus large de sensualité au fur et à mesure que notre système nerveux s'ouvre intérieurement. Avec le temps, même nos sens physiques sont intensifiés avec l'ouverture de notre sensualité interne, et notre sensualité est perçue comme un large continuum. Pendant tout ce temps, nous continuons nos pratiques quotidiennes qui sont la cause même de la transformation. La manifestation croissante de la conscience de pure félicité, qui est un constituant fondamental de ce processus, nous permet de nous tenir au-delà de l'emprise de l'attachement égotique à l'élargissement des expériences sensorielles.

Certaines traditions utilisent les expériences sensorielles pour la pratique. Il n'y a rien de mal à ça si c'est la tradition que nous avons choisie et que cela marche pour nous. Mais, comme vous l'avez dit, parfois les expériences sont là et parfois elles ne le sont pas, cela dépend de la façon dont se fait la purification dans les différentes parties du système nerveux. Ce que nous faisons dans les "Pratiques avancées de yoga" ce sont des pratiques globales qui purifient tout notre système nerveux, sans se préoccuper de ce qui peut se passer d'autre à l'intérieur. C'est pourquoi nous utilisons, d'abord, la méditation et la respiration de la colonne vertébrale. Celles-ci font le nettoyage global et nous ne sommes pas dépendants d'expériences particulières qui se manifestent dans telle ou telle partie de notre anatomie spirituelle.

Il viendra un moment où tout s'ouvrira. Quand des expériences se présentent, très bien. Nous les apprécions. Avec le temps, nous les aurons vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept. Lorsqu'elles se produisent pendant la pratique, nous continuons simplement la pratique que nous sommes en train de faire. Quand elles se produisent dans notre activité de tous les jours, nous pouvons en jouir de la façon qui nous plaît. Notre perception de notre monde, intérieur et extérieur, changera considérablement, pour le mieux. C'est le fruit de notre pratique, pas notre pratique elle- même.

Une fois la méditation et la respiration de la colonne vertébrale bien établies, nous pouvons ajouter des pratiques pour stimuler les deux extrémités de notre nerf spinal afin qu'il s'éveille à la conductivité extatique, qui se répandra automatiquement à travers tout notre système nerveux. Ces pratiques ont déjà été données dans des leçons précédentes.

Dans les leçons qui viennent, nous verrons des pratiques supplémentaires pour faire bouger le prana davantage depuis les deux extrémités du nerf spinal vers notre centre, qui est notre cœur.

Le gourou est en vous.

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