Leçon 45 - Pranayama Q&R - La respiration diminue
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De: Yogani
Date: Lundi 15 décembre 2003

Aux nouveaux membres: il vous est recommandé de commencer les leçons au début, les leçons précédentes étant nécessaires à la compréhension de celle-ci. La première leçon s'intitule « le but de ces leçons » et porte le numéro 10.

Q: Depuis que j'ai commencé le pranayama, ma respiration a changé. Au début, je n'arrivais pas à trouver un rythme, et souvent je me trouvais manquant d'air car je respirais lentement. Mais récemment, les choses rentrent dans l'ordre. J'ai suffisamment d'air bien que je ralentisse ma respiration de plus en plus. Parfois ma respiration semble se suspendre à certains moments du cycle. Est-ce normal? Est-ce que je me fais du mal lorsque ma respiration diminue au point de pratiquement s'arrêter?

R: Votre expérience est très bonne. Elle montre qu'un raffinement de votre système nerveux a lieu en dessous et que la force de vie monte de l'intérieur pour compenser votre consommation réduite d'oxygène. C'est pourquoi vous vous sentez à l'aise avec le ralentissement de votre respiration, et qu'il n'y a pas de tension. C'est une conséquence normale du pranayama et cela ne peut vous nuire tant que vous ne forcez pas le processus.

Un grand principe naturel est en jeu ici. C'est pour cela que le pranayama est si efficace pour cultiver le système nerveux. Rappelez- vous que « pranayama » signifie « restriction de la force de vie ». Quand nous restreignons la force de vie de manière simple et sans effort, quelque chose est créé. La restriction douce du souffle crée un effet de vide biologique, une petite succion sur la force de vie en nous. Le corps doit gérer ce déficit léger de force de vie d'une façon ou d'une autre. Il le fait en puisant dans le vaste réservoir de prana qui est dans le corps, et ce prana s'écoule des profondeurs du système nerveux. C'est une nouvelle dynamique du système nerveux, et l'écoulement de prana qui vient de l'intérieur agit sur les nerfs avec un effet de relâchement et un effet de purification. Ce processus est au cœur de tous les effets qui découlent du pranayama. Juste derrière le flot de prana qui se manifeste lors du pranayama, vient le flot généreux de conscience de pure félicité, si nous pratiquons notre méditation tous les jours.

Nous sommes tous familiers avec les bénéfices que l'on peut retirer de l'application du principe de restriction dans différents domaines de notre vie. Si nous restreignons doucement ce qui semble être notre besoin immédiat, nous en retirons immanquablement des bénéfices d'une façon ou d'une autre. C'est particulièrement vrai si nous en avons trop fait pour combler nos besoins apparents, comme nous avons tendance à le faire dans notre mode de vie occidental orienté vers la consommation. Il y a une grande sagesse dans le fait de dire qu'il faut « de la modération en toute chose ».

Un exemple simple et évident, c'est par rapport à la nourriture. Si nous restreignons modérément la quantité de nourriture que nous ingérons, nous commençons à brûler la graisse de notre corps pour compenser la réduction de nourriture. Ceci a un effet purifiant pour le corps et améliore notre santé pour autant que nous ne poussions pas à l'extrême au risque de devenir anorexique.

Ce principe de restriction se retrouve dans de nombreux domaines de notre vie. Si nous restreignons nos dépenses, même un peu, nous trouvons que nous avons plus d'argent. Si nous perdons notre emploi, ce qui n'est pas toujours perçu comme un événement positif, très souvent nous nous retrouvons avec un meilleur emploi. La vie a une façon de compenser ce qui est restreint, souvent avec quelque chose de mieux. Il ne fait aucun doute que si nous modérons nos excès, nous tirerons davantage de la vie. Dans de nombreux domaines, nous remarquons que moins est mieux.

Ce principe s'applique aussi à la méditation. Quand nous favorisons le mantra sans effort, nous restreignons doucement les flots de pensées sans fin dans lesquels nous sommes presque toujours immergés. Dans la méditation, nous créons un état dans lequel l'attention n'est pas focalisée sur du sens. Et pourtant nous maintenons le mental actif avec le mantra. Nous n'avons pas mis le mental en sommeil. Donc, avec moins d'opportunité pour l'attention de s'accrocher au sens, une sorte de vide est créé dans l'esprit. Que se passe-t-il alors? Et bien vous le savez. L'attention va vers des niveaux de plus en plus tranquilles, jusqu'à ce que le mental devienne totalement tranquille dans la grande étendue silencieuse de la conscience de pure félicité. En restreignant le flot de l'esprit, nous créons un vide qui aspire la conscience de pure félicité en nous.

On a dit que « la nature a horreur du vide et se précipite pour le combler». C'est vrai. Une bonne partie du yoga est basée sur l'application de ce principe pour stimuler le système nerveux humain afin qu'il atteigne des niveaux de fonctionnement et d'expérience plus élevés. Nous ne sommes pas d'habitude enclins à restreindre volontairement les choses que nous considérons comme fondamentales pour notre existence. Pourtant, si nous comprenons le principe de compensation qui est à l'œuvre partout, nous trouverons les opportunités d'aller de l'avant avec habileté dans notre vie. Le pranayama est un exemple éclatant de l'application de ce principe. Comme vous le verrez, le pranayama a une influence profonde sur l'essence de ce que nous sommes, et joue un rôle majeur pour nous révéler et nous permettre de devenir rayonnants d'extase.

Le gourou est en vous.

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