Leçon 239 - Respiration spinale, pranayama et asanas
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De: Yogani
Date: Lundi 27 décembre 2004

Aux nouveaux membres: il vous est recommandé de commencer les leçons au début, les leçons précédentes étant nécessaires à la compréhension de celle-ci. La première leçon s'intitule « le but de ces leçons » et porte le numéro 10.

Q: J'ai lu vos leçons sur le pranayama et j'ai quelques questions. Je pratique depuis longtemps une forme différente de pranayama. Nous inspirons lentement et profondément, en imaginant en même temps inspirer à partir d'un bassin d'énergie pranique, ensuite rétention un certain temps, enfin expiration lente en imaginant que nous abandonnons toutes les émotions négatives, la colère, les soucis, etc. Nous n'amenons pas du tout la colonne vertébrale dans le tableau. Je lis dans vos leçons qu'après quelque temps nous retenons aussi le souffle, cette partie de mes doutes est donc éclaircie. Ma question concerne la visualisation que nous faisons à l'inspire et à l'expire. Avez-vous entendu parler du pranyayama que je viens de décrire? Si oui, comment peut-on le comparer avec votre méthode?

Une autre question. Il y tant d'asanas physiques dans le yoga, n'est-ce-pas? Les pratiques de yoga avancées les traitent-elles? Ou les leçons concernent-elles seulement la méditation, le pranayama et quelques exercices de postures assises? Peut-être ne sont-elles pas toutes nécessaires pour avancer sur le chemin spirituel mais ne pensez-vous pas qu'elles gardent le corps en bonne forme et plein d'énergie?

R: Merci d'avoir écrit pour partager. Il y a, semble t-il autant de variétés de pranayama qu'il y a d'enseignants. L'intensité et les formes des visualisations sont nombreuses. Derrière toutes ces méthodes c'est le contrôle du souffle qui est le moteur interne produisant la majorité des effets du pranayama. On crédite souvent la visualisation des effets produits par la maitrise élémentaire du souffle, y compris la respiration lente et le kumbhaka. Ce qui ne veut pas dire que la visualisation ne produit pas d'effets. Il n'y a aucun doute que l'attention combinée avec le pranayama fera bouger le prana. Mais dans quel but?

La respiration spinale est dans une catégorie séparée des autres méthodes de visualisation pendant le pranayama. Elle vient de la tradition du kriya yoga, et d'autres sources anciennes, elle est directement liée à la purification et à l'ouverture de la sushumna, notre nerf spirituel principal (qui est aussi le troisième œil à son extrémité supérieure). En fait, une fois que la conductivité extatique commence à s'élever dans le système nerveux, la respiration spinale n'est plus une visualisation. C'est le mélange véritable des pranas ascendants et descendants. Ce mélange est directement encouragé par l'attention et observé comme l'union des énergies de la shakti et de shiva en nous. Ainsi, plutôt que de manipuler consciemment les impuretés et les émotions humaines, la respiration spinale cherche à encourager les aspects praniques (extatiques) du processus de l'illumination en nous, sans s'occuper du reste.

La méditation profonde telle qu'elle est enseignée dans les leçons fonctionne de la même façon, aller directement vers le samadhi et laisser cet aspect de notre nature (le silence intérieur) faire le travail. De nombreuses formes de méditation ne le font pas, choisissant à la place de gérer méticuleusement les contenus du subconscient. Au contraire du yoga profond qui consiste à amener consciemment le mental, encore et encore, vers sa tranquillité naturelle.

Même si la respiration spinale dans son essence est très simple et très puissante, elle est souvent embellie par les cultures et les traditions parfois jusqu'à un point de distraction. Il y a une leçon à ce sujet que vous pourriez trouver intéressante (#206).

Un des meilleurs critères de la respiration spinale est son influence bien connue pour soigner les déséquilibres de la kundalini. J'ai perdu le compte de tous ceux qui sont venus vers moi avec de tels déséquilibres, parfois très sérieux, et qui, en commençant la respiration spinale, ont été soulagés presque immédiatement. Moi-même, j'ai eu cette expérience il y a bien des années après avoir travaillé avec de nombreuses variantes de pranayama et de kumbhaka. J'ai découvert que la respiration spinale est de loin le pranayama le plus avancé disponible, que ce soit dans sa version de base ou avec des variantes impliquant d'autres éléments tels que yoni mudra kumbhaka, la pompe cervicale (chin pump) avec ou sans kumbhaka, le bhastrika spinal, etc.

Tout cela ne veut pas dire que votre pratique serait fausse ou que vous devriez en changer. Votre expérience est votre meilleur guide et vous devez poursuivre en conséquence. Il est toujours bon de garder les yeux ouverts aux possibilités qui pourraient améliorer nos résultats. C'est de la bonne science.

Pour les asanas, les leçons se sont concentrées avant tout sur les pratiques assises car il n'y a pas eu grand-chose d'écrit sur le développement et l'intégration des pratiques assises. Nous avons bien avancé dans les leçons en remplissant les trous sur ce sujet. Cela avait vraiment besoin d'être fait. Les asanas n'ont pas été ignorées, simplement mis en perspective en relation avec la gamme complète des pratiques de yoga résumées dans les yoga-sutras de Patanjali. Ce que nous cherchons est un équilibre de toutes les meilleures méthodes pour atteindre le maximum de progrès.

De nos jours, il y a des milliers de professeurs expérimentés qui enseignent les asanas, et des centaines d'excellents livres et enregistrements. Le sujet semble donc bien couvert. Même ainsi, on continue à me poser encore des questions sur les asanas. En conséquence, le prochain livre AYP comprend une série d'asanas à faire avant les pratiques assises pour aider les gens à démarrer. Ensuite, si on le désire, il est toujours possible de se procurer des instructions additionnelles sur les asanas. Pour AYP, les asanas servent d'échauffement avant les pratiques assises. Dans d'autres systèmes de pratique les asanas sont une fin en soi, même s'ils ne représentent qu'un huitième des huit branches du yoga. Vous savez, c'est notre culture. Elle est en train de changer pour aller toujours plus vers notre divinité intérieure, et la ramener dans le monde. L'activité physique est essentielle pour permettre au yoga d'accomplir son destin. Les asanas nous aident sur le chemin avant d'attaquer notre pranayama et la méditation profonde. Quand nous retournons dans la vie ordinaire, une saine quantité d'activité physique et des efforts utiles dans notre vie de tous les jours sont importants. Nos pratiques assises et nos activités journalières, ensemble, permettent de cultiver une condition stable de félicité extatique et d'amour divin. Pour cela, les asanas jouent un rôle spécial en aidant le système nerveux dans son voyage quotidien de l'activité externe vers le silence intérieur et l'extase. Avec le temps, toutes ces qualités divines cultivées en tout premier lieu comme une expérience intérieure finissent par imprégner toute notre vie...

Mes meilleurs souhaits vous accompagnent sur votre chemin. Allez de l'avant!

Le gourou est en vous

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