Aux nouveaux membres: il vous est recommandé de commencer les leçons au début, les leçons précédentes étant nécessaires à la compréhension de celle-ci. La première leçon s'intitule « le but de ces leçons » et porte le numéro 10.

Q: Je sais que vous n'enseignez pas de pratiquer sambhavi pendant la méditation. Je le pratique plutôt bien dans la respiration de la colonne vertébrale et maintenant cela se met en place sans effort pendant la méditation. Est-ce correct?

R: Oui, c'est ainsi que cela devrait se produire. La méditation est un processus beaucoup plus délicat que la respiration de la colonne vertébrale, donc nous utilisons notre respiration dans la colonne vertébrale pour développer notre pratique des mudras et des bandhas. Nous faisons de sambhavi une habitude pendant la respiration de la colonne vertébrale, de manière que nous n'ayons même plus à y penser. Une fois cette habitude installée, dès que nous nous asseyons et fermons les yeux, ils se fixent sur le point entre les sourcils. Ensuite nous commençons notre respiration dans la colonne vertébrale en faisant monter et descendre notre attention dans le nerf spinal, et les yeux continuent à favoriser sans effort cette direction vers notre léger froncement des sourcils. Lorsque la conductivité extatique se manifeste, alors nous prenons grand plaisir à la sentir parcourir tout le système nerveux du fait de la pratique de sambhavi, et cela devient une habitude extatique que nous faisons très naturellement.

Dans la méditation, le procédé qui consiste à favoriser le mantra est facile mais délicat, et notre attention doit être utilisée sans dévier, nous ne l'utilisons donc pas intentionnellement pour mettre en place d'autres pratiques lorsque nous méditons. Pendant que nous méditons, nous méditons, c'est tout. Même ainsi, si nous avons développé de bonnes habitudes de yoga pendant la respiration de la colonne vertébrale, des choses se produiront pendant la méditation sans que notre attention n'ait besoin de s'y porter, et nous pouvons les laisser se faire.

Siddhasana en est un bon exemple. Une fois que nous avons pris l'habitude de nous asseoir en siddhasana cela ne nécessite ni attention ni effort, et les effets énergisants se font sentir quelle que soit la pratique que nous faisons lorsque nous sommes assis dans cette posture, y compris pendant la méditation.

Il en est de même de sambhavi. En fait, une fois que sambhavi est devenu une habitude associée au plaisir de la conductivité extatique entre le troisième œil et la racine, il devient un élément naturel faisant partie de toutes nos pratiques, la méditation comprise. Mais prenons garde à ne pas nous fourvoyer. Si nous nous rendons compte que, pendant notre méditation, nous sommes en train de porter notre attention sur la mise en place de "l'habitude de sambhavi", alors il nous faut revenir sans effort au mantra. C'est toujours ce qu'il faut faire. Lorsque pendant la méditation nous remarquons que notre attention s'est égarée sur quelque chose d'autre, nous la ramenons sans effort au mantra. Cela n'interdit pas que les habitudes automatiques développées dans notre pratique de la respiration de la colonne vertébrale puissent se mettre en place d'elles-mêmes pendant la méditation. De cette manière, avec le temps, nous remarquerons que les pratiques de siddhasana, mulabandha, sambhavi, kechari et les autres mudras et bandhas s'installent sans même que nous y pensions pendant notre méditation. C'est ainsi que cela se passe. Suivez toujours la procédure de la méditation qui est de favoriser le mantra sans effort de préférence à tout ce qui peut attirer l'attention, le reste se fera de lui-même.

C'est ainsi que notre silence intérieur et nos énergies extatiques qui s'élèvent en viennent à se mélanger dans la danse d'amour du divin. Continuer de façon persistante à pousser gentiment notre système nerveux dans cette direction au moyen du yoga conduit à une transformation de notre expérience de la vie en une félicité extatique sans fin. Savourez-la.

Le gourou est en vous